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Je commence à apprendre et à m’écouter et à écrire quand l’émotion cogne à ma porte, quand je me sens interpellé sans même comprendre le comment et le pourquoi je suis touché à ce point. Ce n’est pas important, l’important est de laisser venir ce qui vient et quelque chose de très puissant, fort et inattendu est venu à moi aujourd’hui à la suite d’un événement.
Après l’invitation de Christine Michaud d’assister à sa journée sexy, zen et happy à Montréal en février dernier, j’ai passé une journée mémorable remplie de découvertes, de rappels, d’émotions pures et sincères, de moments de connexion avec d’autres êtres humains, bref, exactement ce que j’aime, ce que je recherche et ce dont j’avais besoin. Je crois que Christine est une personne exceptionnelle, rayonnante et vraie. Elle a su s’offrir à nous en toute simplicité et humilité dans sa force et sa fragilité. Je vous recommande de vivre cette expérience avec elle au moins une fois dans votre vie ou de la voir en conférence. Merci Christine de ce qui s’est passé et de ce qui suivra dans le futur de notre collaboration.
Parfois, la vie vient à nous sans qu’on s’en attende et c’est exactement ce qui s’est passé aujourd’hui pendant cet événement. Totalement imprévu (ou non?)? Bref, pendant la pause du dîner où littéralement 1200 personnes déambulaient pour aller dîner dans le palais des congrès, ma conjointe et moi cherchions un restaurant dans cette horde d’assoiffés de vivre et de développement personnel. J’attendais Geneviève, ma conjointe, pendant qu’elle était à la salle de bain des hommes car sur les 1200 personnes, il y avait 1100 femmes alors je souriais à l’idée de la voir sortir de la toilette des hommes, qu’elle avait empruntée après à mon encouragement.
Je regardais tout bonnement ces gens heureux qui sortaient du séminaire et qui faisaient la file dans les restaurants. J’étais là, en retrait un peu, pratiquant un peu nonchalamment les apprentissages des conférenciers extraordinaires qui étaient venus nous enseigner dans la journée (Olivier Raurich, Frédéric Lenoir et Christine Michaud). Je pratiquais la présence tout simplement à ce qui est….dans le moment présent…enfin je crois.
Un homme avançait lentement vers moi, boitant, et habillé de sa veste carottée, dézippée et maganée portant un chapeau usé, une canne à la main et une barbe hirsute. C’était évident qu’il était itinérant. Un homme qui ne « fittait » pas dans la foule et qui vagabondait incognito dans l’espace en regardant les gens qui faisaient la file d’attente à un restaurant. J’ai regardé cet homme qui regardait tous ces gens sans trop comprendre ce qui se passait ici, comme déambulant dans un autre univers en soi. Il arriva à mon niveau et puisque mon regard croisa le sien, je lui souris et il me parla spontanément: « Qu’est-ce qui se passe icitte aujourd’hui? » Ne sachant comment vraiment lui expliquer cet événement (presque gênant de dire comme homme que je suis à la journée sexy, zen et happy…haha), je lui ai dit que c’était une conférence sur le mieux-être ou savoir-être. Il me répondit du tac au tac: « Y’en a icitte qui ont du temps à perdre! » tout en se secouant la tête.
Je lui demandai alors : « Qui ça, les conférenciers ou les gens qui y viennent? » curieux d’entendre sa réponse. Il me dit à brûle pourpoint : « les conférenciers, car les gens ne savent pas vivre » me dit-il. « Les gens me bousculent constamment dans le métro et dans la rue et ça fait 21 ans que je suis dans la rue. Un jour, j’étais « à boutte » de ça et j’en ai « gelé» un comme ça qui n’arrêtait pas de me bousculer à répétition et de me narguer dans le métro. « BANG! » Il est tombé par terre…il ne recommencera plus!
Je ne dis rien, à la fois triste, surpris et émotif de ses propos. Et puis, ma conjointe est revenue et je lui ai demandé son nom. « « Jay-jay » c’est mon nom de rue icitte » m’a-t-il dit. Je me suis présenté et lui ai serré la main en lui disant au revoir se souriant en retour. C’est comme ça que notre rencontre s’est terminée. Sans protocole, sans flafla, sans suite apparente. J’étais chaviré de ma rencontre, chaviré du poids de cette indifférence que nous avons envers les itinérants, chaviré de ma propre indifférence parfois. Je venais d’être témoin de la souffrance humaine confrontée à l’indifférence des autres et du dommage que cela peut causer que d’être dans la rue et de se sentir comme « invisible » au yeux des gens « occupés » ou plutôt « préoccupés » qui passent en le bousculant quotidiennement. Une leçon d’humilité et de vie venait de m’être servie et par quelqu’un d’autre que les conférencier cette fois.
Jamais Jay-Jay ne m’a quêté un sous ou quoique ce soit d’ailleurs. Je voulais lui offrir quelque chose, un réconfort, de l’argent mais aucun mot n’est vraiment sorti de ma bouche ni d’ailleurs aucune offrande de ma poche. J’avais peur de l’insulter en lui offrant de l’argent ou de la nourriture et puis… j’étais pressé, j’avais un programme à suivre, un dîner à prendre, une conférence à assister, un apprentissage à faire….
Peut-être ai-je eu tord, peut-être pas….je ne sais pas. Pour vous dire sincèrement la vérité, cette nuit en tournant dans mon lit bien au chaud, je regrette. Les larmes me sont venues en y repensant et en vous écrivant sur ma table de cuisine cette nuit à 2 AM parce que « Jay-Jay », tu m’as touché droit au cœur. Sans flafla, sans protocole, sans veston ni cravate, directement et d’une façon crue. Je pleure de ne pas t’avoir invité à dîner, à coucher, à te doucher ou de ne pas t’avoir offert davantage d’humanité. Je pleure de ne pas avoir su quoi faire. Je pleure d’avoir pensé à moi le ventre et la vie remplis de belles choses pour moi. Et même si je pleure, sache « Jay-Jay » que je t’ai vu et que tu as changé ma vie à jamais. Sache que je t’ai regardé dans les yeux cet après-midi et que ce soir, je prie pour toi. Je t’ai envoyé tout l’amour du monde à ta rescousse. Sache que je m’excuse du fond du cœur, mais comme dirait Christine Michaud, je crois que nous avions rendez-vous et que je suis presque passé à côté de ce rendez-vous… et que j’aurais pu te rater en regardant ailleurs durant ton passage rebuté de ton image qui dérange.
Ça m’amène à réfléchir à une question : «Combien de rendez-vous ai-je manqués « préoccupé » dans mes pensées, dans ma tête ou sur mon cellulaire au lieu d’être présent et disponible au moment présent? Cette journée et cette rencontre m’ont ouvert le cœur ne serait-ce que d’un degré de plus mais sûrement juste assez pour laisser la lumière y entrer davantage…
Dans la voiture du retour, ma conjointe et moi partagions nos impressions de la journée et apprentissages et elle me demanda après m’avoir partagé ses magnifiques moments vécus ce que moi j’avais préféré. Je suis resté un peu silencieux la tête remplie de souvenirs et d’expériences magnifiques de cette journée mais ma réponse fut « Jay-Jay ». Est-ce les enseignements des conférenciers, est-ce l’énergie de la place et des gens, est-ce moi ou simplement « Jay-Jay » qui est venu à moi? Sache « Jay-Jay » que je t’ai vu et que je te vois toujours même si je n’y suis plus physiquement, car je crois fermement que nous sommes tous connectés à un autre niveau. Tu m’as rappelé à l’ordre, à l’essentiel. Tu as bouleversé ma vie l’espace d’un instant, l’espace de quelques paroles, l’espace d’un regard ou d’une poignée de main, ma vie peut-être sans même t’en rendre compte … Merci d’être là « Jay-Jay ». Merci Christine de m’avoir invité jusqu’au prochain rendez-vous.
Si vous sentez que vous avez besoin d’un rendez-vous avec vous-même, l’espace d’un voyage et d’une période de réflexion hors de votre environnement de travail et de famille, je vous propose une solution magnifique dans un endroit hors du comment et unique au monde et qui permet de se déposer et d’y laisser justement entrer la lumière.
Pour les intéressés, je serai votre guide pour ces deux expériences uniques, spirituelles et évolutives. Partagez-le aussi aux gens que vous connaissez qui aimeraient faire ce genre d’expériences, voyages, apprentissages, etc.
MAROC – PÈLERINAGE EN SILENCE DANS LE DÉSERT DU SAHARA (places disponibles pour 2015)
Faites un retour en arrière de milliers d’années dans une marche méditative dans le désert du Maroc en compagnie de votre dromadaire. Partez dans la plus grande des aventures qui soit : s’arrêter, se reconnecter afin de se retrouver et cheminer comme les caravanes du désert l’ont fait depuis la nuit des temps sous le ciel étoilé incomparable du désert. Laissez-vous imbiber par le silence introspectif et la vie qui coule entre les grains de sable du sablier de la vie. Vous serez guidé par moi, les berbères et le désert pendant tout le parcours avec le silence pendant la journée, des périodes de méditation, des exercices énergétiques matinaux, des couchers en tentes comme les nomades ainsi que des feux, de la danse et des moments de partage le soir avec les berbères. Laissez-vous aller au rythme de cette quête initiatique vous permettant de vibrer à nouveau. Appelez-moi ou écrivez-moi pour recevoir le document complet et description de ce voyage de rêve en petit groupe.
